Entretien avec Christophe Monchy, ingénieur d'application spécialisé en radiologie chez Coveto.

Depuis 10 ans, Christophe Monchy intervient chez les vétérinaires Covétistes pour installer et dépanner leur matériel de radiologie. Interview d’un passionné, guidé par l’amour du travail bien fait.

Quand on l’interroge sur ses souvenirs les plus étonnants d’interventions chez les vétérinaires, Christophe Monchy parle tout de suite technique : «Certains vétos sont très conservateurs. Je me souviens d’avoir démonté un matériel de plus de 40 ans ! C’était dans un cabinet parisien. La radio datait de l’immédiat après-guerre. Elle avait été rachetée à l’hôpital de Versailles. Une machine avec un générateur à lampes et des fils électriques gaînés en tissu. Elle fonctionnait encore quand nous l’avons démonté mais il devenait impossible de la régler et l’entretenir faute de pièces».

Un appareil certes très ancien mais, selon Christophe, assez significatif des besoins du marché : «la majorité des vétérinaires recherche un matériel fiable et durable, adapté aux contraintes de leurs locaux.»

Christophe parle d’expérience. Passionné d’électronique, son BTS en poche, il intègre Coveto en 2008 pour rejoindre l'équipe technique de radiologie. «J’ai commencé par apprendre le marché vétérinaire auprès de mes collègues. Assez vite, mes connaissances en électronique m'ont permis de réaliser beaucoup de choses moi-mêmes. C’était très plaisant.».

Progressivement, à la faveur de plusieurs formation spécifiques, Christophe devient ingénieur d'application spécialisé en 2016.

Evaluer, installer, dépanner

Aujourd’hui, le travail se divise en trois missions principales : valider techniquement les nouveaux modèles référencés par Coveto, installer les appareils chez les vétérinaires et intervenir en dépannage.

La validation des nouvelles machines s’effectue avant même le référencement, généralement dans les locaux du fabricant. «Nous devons déterminer si le matériel est aussi fiable électroniquement et mécaniquement que le fabricant le prétend. Toutes nos radios sont déclarées auprès de l'ASN*. C'est sérieux !». Autre point essentiel : le matériel est-il compatible avec une installation chez les vétérinaires ? «S’il pèse une tonne et doit être déplacé avec un chariot élévateur, inutile d’aller plus loin !».

A la livraison des modèles, la salle de radiologie aménagée à Montaigu permet ensuite de contrôler chaque appareil dans des conditions sécurisées. Bien-sûr, Christophe a statut de PCR : «Toute personne qui utilise un appareil doit être radiocompétent. C’est indispensable pour protéger les autres salariés.»

Planifier les installations avec soins

Mais Christophe passe aujourd’hui les deux-tiers de son temps en interventions, principalement à l’installation de nouvelles machines. «La première des choses que nous faisons, c’est valider les pré-requis avec le vétérinaire. Faire le point sur l’installation électrique et informatique, la configuration des locaux, leur encombrement. Nos clients aiment que nos prestations soient cadrées, bien planifiées.»

Sur place, le montage et le réglage d’une radio prend une demi-journée à une journée, en fonction de la configuration des lieux. «D’abord le montage mécanique puis l’alignement et le contrôle des valeurs. Il ne faut rien négliger : la mire, la calibration, le couplage capteur/générateur, la mise en réseau, le fonctionnement de la prise en main à distance pour les dépannages…». Elle est suivie d’une formation des l’équipe à l’utilisation du matériel et du programme, qui nécessite environ 2 heures. «Nos clients doivent sentir qu’on gère, que leur matériel est fiable et bien installé».

Diagnostic à distance

Tout les soins portés à la sélection et à l’installation des machines de radiologie ne suffisent jamais, bien sûr, à éviter après quelques années des interventions de maintenance ou de dépannage. «Grâce à la prise de contrôle à distance, beaucoup des problèmes peuvent être diagnostiqués avant même de nous déplacer».

Motif courant de maintenance, le recalibrage des machines lié à l’utilisation vétérinaire. Les animaux ne prêtent pas toujours grand cas de la machine, qui reçoit plus de coups que dans un cabinet de radiologie humaine !

En 10 ans de métier, Christophe a parcouru la France entière au chevet des radios vétérinaires, de la frontière suisse à Biarritz en passant par Lille, l’Alsace, les Alpes de haute-Provence. Ses plus beaux voyages l’ont même mené en Martinique, en Afrique du Nord ou encore chez un fournisseur Suédois.

Quelles que seront ses prochaines destinations, une chose est certaine, il restera guidé par sa passion de l’électronique et son amour du travail bien fait.

* Coveto est titulaire d'une autorisation de l'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) pour détenir, tester, mettre en service et régler des appareils de radiographie.

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