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Inutile d'être un spécialiste pour comprendre son bilan comptable


Actif, passif, capitaux propres… Ces termes n'appartiennent pas au vocabulaire technique du vétérinaire. Ils recouvrent néanmoins des notions tout à fait concrètes et familières, finalement assez simples à appréhender.

 

Le bilan comptable est un document qui peut paraître totalement hermétique aux « non spécialistes ». Pourtant, tout un chacun peut l'analyser avec quelques indications simples et une dose raisonnable de « bon sens ». C'est une excellente façon de préparer la réunion annuelle de présentation avec le prestataire conseil.

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Le bilan est une photographie du patrimoine de la société à une date donnée. Il se décompose en deux grandes parties : l'actif et le passif.

L'actif représente ce que l'entreprise possède. Il permet concrètement de répondre à la question : « Comment ai-je utilisé l’argent dans ma clinique ? ».

Le passif représente ce que l’entreprise doit. Il s'agit cette fois de se poser la question : « D’où vient l’argent qui me permet de faire fonctionner ma clinique ? ».

En toute logique, en pied de bilan, le total de l'actif est exactement égal au total du passif.

 

L’actif : ce que je possède

 

Dans le détail, l'actif et le passif sont ensuite classés par grandes familles (voir le schéma).

Les investissements, ou « actif immobilisé », ou « immobilisations », sont destinés à servir de façon durable à la structure. Ils regrouperont par exemple les logiciels, la radio numérique, l’échographe, les tables d’opération… Les investissements apparaissent dans le bilan pour leur valeur initiale d’acquisition. Même une fois amortis, ils restent inscrits à l’actif de votre bilan.

Au plan comptable, les stocks des structures vétérinaires comprennent deux types de produits. La première regroupe les stocks de produits destinés à être consommés dans l’activité de production de l’entreprise. Ce sont les vaccins, les aiguilles, les compresses. La seconde, les stocks de marchandises, correspond aux produits achetés et revendus sans transformation. Il s’agit des aliments, des médicaments destinés à la revente aux propriétaires d’animaux, des accessoires pour les animaux de compagnie, etc. Ils apparaissent sur la deuxième ligne.  

 

Les créances principales sont les facturations clients émises mais non encaissées à la date d’établissement du bilan. Il est avisé de porter une attention particulière à l’évolution de ce poste. En effet, ces sommes « prêtées » aux clients peuvent comporter des risques de non paiement. Leur développement peut expliquer des difficultés de trésorerie.

La trésorerie est le « cash » disponible. On dit souvent qu’elle est le « nerf de la guerre ». C’est elle qui permet d’honorer les flux financiers à destination des partenaires de l’entreprise. Les bons comptes font les bons amis. Une trésorerie saine est gage de sérénité.

 

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Le passif : comment je finance

 

Au passif, les capitaux propres sont constitués du capital social de départ, des réserves et du résultat de l’exercice en cours. Les réserves correspondent au cumul des résultats non distribués aux actionnaires les années précédentes. La notion de capitaux propres est importante car elle témoigne de la solidité financière d’une entreprise. Plus les capitaux propres sont importants, plus la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements sur le long terme est importante. Les banquiers y prêtent une attention particulière.

Les dettes financières regroupent les emprunts contractés auprès des banques et les fonds mis à disposition de l’entreprise par les associés. Le solde des emprunts correspond au capital restant dû à la clôture de l’exercice comptable. Le solde des comptes courants des associés correspond aux fonds laissés à disposition de l’entreprise par ses associés.

La famille « Autres Dettes » correspond aux dettes de gestion courante à la clôture de l’exercice. Dans le poste « fournisseurs » se trouvera, par exemple, la facture Coveto du 31/12/2015 qui a été réglée le 15 Janvier 2016 pour bénéficier de l’escompte de 2%. Dans cette famille figure aussi la TVA due au titre du mois, les dettes sociales (Urssaf, Pôle emploi…) sur les salaires du trimestre précédent.

 

Liquidité croissante, exigibilité croissante

 

 Dans le bilan, les actifs sont classés en fonction de leur disponibilité croissante. On parle aussi de « liquidité » croissante. En effet, si un besoin de trésorerie urgent se déclare, il sera plus rapide d’aller s’en procurer sur le compte bancaire que de vendre un terrain dont vous êtes propriétaire par exemple.

Le même principe s’applique au passif mais en terme d’exigibilité croissante. Les emprunts sont à solder progressivement, moyennant un échéancier déterminé lors de la signature du contrat. Ils apparaissent plus haut dans le bilan passif que La TVA (comptabilisée dans la dette fiscale), qui est à régler en une seule fois, dès le mois suivant ou à la fin du trimestre.

Interpréter les informations clés d'un bilan n'a donc rien d'une affaire de spécialiste, à condition de maîtriser les principes de base de la bonne marche d'une entreprise. Bien entendu, un professionnel de la comptabilité apporte un éclairage plus fin. Toutefois, se faire une idée assez juste des grands équilibres financiers de sa structure est un réel atout pour son développement… et pour votre sérénité au quotidien.

 

Fabrice Remaud,

Directeur administratif et financier chez COVETO.




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